Stromboli


La musique du jour

Yoyo Ma. Bach: Cello suites n°1 en G major


Gros coup de coeur pour Stromboli ! En débarquant, à pied, sur le petit port - un grand ponton, plutôt - on se sent tout de suite en vacances.

L’ile, dominée par le volcan éponyme, est toute petite, environ 6 km de diamètre. La lave du volcan en activité coule toujours sur la même face, la Sciara del Fuoco. Le reste de l’île est paisible et accueillant, offrant un contraste bienvenu avec l’aridité des derniers paysages siciliens traversés. C’est simple et beau. Le sable est noir, les maisons blanches et il y a beaucoup de jardins. L’absence des voitures contribue grandement au charme de l’endroit: ne circulent que des petits Piaggio trois roues, des scooters, quelques vélos et trottinettes. Il y a peu de touristes, les vacances de la Toussaint n’ont pas encore commencé et on est à peine une vingtaine à débarquer.

On prend un café du port, avant de rejoindre notre hôtel. On n’a réservé aucune excursion, ne sachant pas si on aurait envie de marcher (5 heures quand même) ou de faire la promenade en bateau. En fait, c’est vite vu ! On se laisse gagner par la paresse et notre hôtelier nous indique le bateau de son ami Luca.

Le départ se fait à 18h, une demi heure avant la tombée de la nuit. Nous sommes une dizaine sur le bateau : une famille francaise, un couple de chinois, un mystérieux passager aussi solitaire que silencieux, et nous.

La première étape est le grand rocher Strombolecchio, magnifique.

Nous voyons au loin les petites lumières des randonneurs, qui s’arrêtent eux à 400 mètres du cratère. La nuit tombe, étoilée, sans lune, et nous verrons six explosions de lave en une heure - mais pas de vraie coulée. On est impressionné par le bruit sourd des roches qui croulent et s’écroulent, comme dans une marmite géante. Au retour, un phénomène que je n’avais jamais vu : l’écume du bateau est illuminée par du plancton phosphorescent, comme une traînée de paillettes. Magique.

Du bateau, l’île sent déjà le chèvrefeuille et le jasmin. Dans les ruelles, au retour, la parfum sera même entétant.

On reviendra aux îles éoliennes où l’on a prévu un trop court passage. A pied, sans van nous attendant au parking de Milazzo.

Précédent
Précédent

La Calabre

Suivant
Suivant

Le Nord-Est de la Sicile