Les Pouilles 1/2


Musique du jour

Keren Ann, Beautiful day



La première chose qui frappe dans les Pouilles, ce sont les routes. Elles sont droites, sur des dizaines de kilomètres parfois. Elles sont larges. On se croirait aux Amériques ! Elles restent un poil cabossées à l’occasion, auquel cas la maréchaussée limite la vitesse à 30 km/h. Précaution ignorée de tous, bien entendu. Mais quel repos, après un mois de petites routes tournantes! On s’ennuierait presque.


Gallipoli

Notre première escale est Gallipoli, sur la côte Ouest du Talon. On y arrive le soir, pour diner. C’est un vrai port de pêche: les chalutiers colorés s’alignent fièrement sur les quais. Trop jolis pour être honnêtes ?

Non, ils vendent vraiment leur production au cul du bateau : on aurait été une douzaine, on aurait pris la grosse caisse de crevettes à 5 euros. Mais à deux on a peur des odeurs dans le van, même si ça nous rendrait très populaires auprès des chats du camping.

Il y a un château normand, des petites ruelles blanches, et ça sent bon la mer. On repère aux boutiques plus raffinées que le touriste des Pouilles est plus riche que dans le reste du Sud de l’italie.

On dînera dans l’excellent restaurant de poisson Amu. Les pâtes du jour: saghetto quadrato al Ragù di Seppia.

Et le lendemain on reviendra prendre un apéro tartare de crevette à la poissonnerie du port.


On décide de visiter les Pouilles du Sud au Nord, compilant divers blogs et articles pour choisir parmi la douzaine de villes et villages tous absolument incontournables. On se demande comment aborder la région sans se lasser en route. On commence par Otrante. Moins populaire que ses voisines, la vieille ville est quasi déserte en cette basse saison. Elle a son château normand, ses petites ruelles blanches…

… et une belle expo de Sebastiao Salgado ! Alter America, sur l’Amérique Latine, photos des années 70 et 80.

Regret: j’oublie la visite du cratère de Bauxite. Je m’en apercevrai 30 km après notre départ, snif !


Lecce

Baroque, riche, vivante, Lecce nous rappelle un peu Noto, en Sicile - en moins pentu.

Quelques petits indices nous indiquent que la ville a toujours une vie culturelle riche : affiches, graffitis, peintures murales, flyers, on croise d’ailleurs les bâtiments d’une académie d’Art.

Bon, ils sont un peu radins: il faut payer pour visiter les principales églises. On se rabat sur les plus modestes, dont le kitch nous plaît souvent plus que les classiques.


A Gallipoli, on a bu un petit vin blanc qui nous a particulièrement plu. Le producteur Castello Monaci n’étant pas loin, on décide d’aller en acheter une caisse sur place. L’endroit est magnifique, idéal pour un mariage chic !


On part ensuite à Ostuni, la ville blanche. Bon, toutes les villes de la côte sont blanches, mais ils ont preempté le surnom, et les coulées de chaux sur le trottoir confirment que c’est un travail. Juché sur une falaise, la ville est vraiment belle. Il y a très peu de touristes et la plupart sont français - les vacances de la Toussaint ont commencé et peu de pays ont suivi la France dans le concept des vacances en octobre.


On se pose près d’Alberobello, au coeur du pays des Trulli.

Les Trulli sont des petites maisons rondes aux toits coniques en pierre, parfois décorées d’inscriptions « magiques ». On les trouve sur les bords de route et dans les champs. A Alberobello, tout le village est en Trulli. Ca fait un peu Disney, mais c’est très mignon. Plus au Nord, les Trulli perdent leur pointe et ressemblent à des igloos en pierre. Mais le Trulli pointu est un marqueur de la région, et des Trulli flambant neufs se construisent à côté des vieux traditionnels.

La campagne des Pouilles est parsemée de murets de pierres blanches. Promenade au soleil couchant.



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